Phase finale – Incubateurs Labrèche et Carignan

 

10 pieds sous tête

de Charles Labrèche

 

Te souviens-tu?

de Rachel Carignan

 

6-8 janvier 2023 (6-7 à 20h et 8 à 16h)

28$ Régulier – 22$ Étudiants.es

Théâtre Aux Écuries, 7285 Chabot, près métro Fabre

 

 

Avec Christophe Benoit-Piau, Gabriel Vincent Beaudoin, Sebes-Philippe Bocz, Rachel Carignan, Naomie Côté, Vincent Dubé, Charles Émond, Charles Labrèche, Mélina Mauger-Lavigne, Olivier Rousseau et Louis Roy.

Au cours des deux dernières années, la mémoire a été le fil conducteur des Incubateurs Labrèche et Carignan. À travers leurs explorations artistiques, les artistes ont plongé dans la mémoire du corps, la mémoire du rythme, la mémoire de la vie. À partir de moments déjà vécus, quel souvenir sommeille encore en nous ? Comment s’investir dans un processus de reconstruction de ces souvenirs pour laisser libre cours à la création ? Comment créer une œuvre en laissant plusieurs artistes interpréter leurs perceptions de ces souvenirs ?

 

BIGICO a soutenu depuis 2020 plusieurs phases de répétitions. La présentation aux Écuries constitue un dévoilement des résultats de leur laboratoire de création respectif.

 

 

Premier Acte

10 pieds sous tête – Incubateur Labrèche

Avec Gabriel Vincent Beaudoin, Sebes-Philippe Bocz, Naomie Côté, Vincent Dubé, Charles Émond et Charles Labrèche.

 

10 paires de pieds. Un seul cerveau. Du nébuleux à la précision.

 

Les souvenirs sont souvent nébuleux, la mémoire est peu fiable. Un interprète dans un groupe de folklore accumule des souvenirs de tournée en tournée. Il emmagasine des images, des sons, des sensations. Des souvenirs associés à des endroits visités, des moments de danse marquants, des musiques entendues, des moments de vie émouvants. Pour certains, ces souvenirs sont si marquants que les revivre à nouveau serait tout aussi extatique.

 

Comment reconstruire des souvenirs ? Comment se rapprocher des souvenirs originels ? Ces derniers sont parfois enfouis profonds sous terre…

 

À partir de photos, vidéos, musiques et témoignages de ces tournées qu’ont vécues les artistes de cet incubateur, comment cette mémoire nous relie encore à la tradition ?

 

Deuxième Acte

Te souviens-tu? – Incubateur Carignan

Avec Rachel Carignan, Christophe Benoit-Piau, Naomie Côté, Mélina Mauger-Lavigne, Olivier Rousseau et Louis Roy.

 

Un moment. Un maintenant. Ça arrive, ça nous émoi, ça nous fait vibrer. Puis s’est terminé.

 

La réalisation. L’écho de ce qui vient d’arriver. La création du souvenir ou plutôt la fragmentation de celui-ci. Se remémorer en groupe, certains se souviennent du geste, d’autres de l’odeur, du son. Quels détails est plus important que l’autre? Est-ce le détail qui est important ou la connexion autour de celui-ci?

 

Et si on pouvait resauter dans le souvenir. Dans le maintenant. Qu’est-ce qu’on en ferait?

 

Quelques mots sur le processus…

 

Depuis mes premiers essais chorégraphiques je m’intéresse aux liens et aux tensions entre la gigue et le corps dansé (parce que le corps des gigueurs.euses n’est pas dansé?). Je crois qu’un lien intime peut se créer entre le rythme percussif de la gigue et les possibilités fluides du corps en mouvement.  C’est sur ce lien que j’aime travailler. C’est ce lien qui m’inspire. Ici, le souvenir est devenu un prétexte. Une poussée créative pour me permettre de développer un langage chorégraphique et gestuel. Le thème du souvenir m’a permis de pousser plus loin, de mettre en scène cette gestuelle giguo-dansé/danso-gigué que j’affectionne tant. Le processus m’a aussi permis d’explorer ma relation au langage chorégraphique écrit avec celui de l’improvisation dirigée. Mes expériences d’interprètes m’ont amené à grandement apprécier la création à partir de l’improvisation et ces réflexes m’ont suivi dans mes premières expériences chorégraphiques. Avec cet incubateur, j’avais envie de faire cohabiter les deux manières de chorégraphier. J’avais envie de me permettre une écriture chorégraphique plus dirigée tout en gardant l’intuition et les heureux hasard que j’apprécie tant dans l’improvisation rythmique et dansée.

 

Informations sur les chorégraphes :

 

Rachel Carignan

Issue du milieu de la danse traditionnelle, Rachel Carignan s’implique d’abord comme élève puis, depuis 2019, comme spécialiste au sein de l’Ensemble folklorique Mackinaw. Elle termine en 2015 un DEC en danse au Cégep de Drummondville. Elle complète en 2019 un BAC en enseignement de la danse à l’Université du Québec à Montréal. Elle complète également un AEC en nouvelles stratégies d’intervention en danse à l’été 2020 au Cégep de Drummondville.

 

Depuis 2016, elle s’implique comme interprète et chorégraphe au sein du différents projets, plusieurs portés par l’organisme BIGICO. Elle rejoint également en 2017 La R’voyure, un organisme qui se spécialise dans le ludisme des codes de la danse traditionnelle québécoises. En 2021, elle est engagée comme interprète pour la compagnie de danse [ZEUGMA] qui se produit à l’aide d’un amalgame dynamique de gigue québécoise, de percussion corporelle et de mouvement contemporain. La gigue, la danse traditionnelle et le mouvement contemporain se retrouvent au cœur des intérêts et des projets de cette artiste et enseignante.

 

Charles Labrèche

C’est en 2008 que Charles Labrèche rejoint l’Ensemble folklorique Mackinaw de Drummondville. Il y évolue encore à titre d’interprète aujourd’hui. Il participe également au Projet trad La R’voyure en 2018 et en 2019. Il participe également au OFF BIGICO en 2017 à titre d’interprète dans le projet chorégraphique Em.phase de Sébastien Chalumeau. Ayant pratiqué le piano classique sur une période de dix ans (2006-2016), il accumule une certaine connaissance en musique classique. Or, c’est en 2018, grâce à son emploi d’été au Village québécois d’antan de Drummondville, qu’il commence à apprendre le violon traditionnel, la mandoline et la mandoline octave, sans toutefois laisser le piano de côté.

 

Ayant complété un Baccalauréat intégré en sciences historiques et études patrimoniales (concentration ethnologie) à l’Université Laval et poursuivant présentement une Maîtrise en management des entreprises culturelles à HEC Montréal, il s’intéresse activement au patrimoine vivant et aux arts traditionnels.

 

Photos : Vitor Munhoz
Affiche : Jean-Michel Thellen